Dès le XIIe siècle, le bourg, qualifié de « castrum » sur un acte de 1125, était entouré d’une enceinte percée de quatre portes donnant accès à la ville ; une seule subsiste aujourd’hui, la porte de Douzabas ou de Notre-Dame, aujourd’hui surmontée d’une horloge : l’actuel beffroi.
L’église Notre-Dame-du-Lac et le Beffroi en sont le principaux monuments, mais le centre ancien recèle encore beaucoup d’autres curiosités à découvrir.
L’Hôtel des Consuls du Thor : ancienne mairie, jusqu’en 1909, le bâtiment abritait en 1623, une salle consulaire pour abriter les réunions de l’assemblée consulaire et des habitants, qui se tenaient sous le porche de l’église voisine
Rue de Verdelin : les génoises et poutres : fermeture d »avant-toit formée de plusieurs rangs de tuiles-canal en encorbellement sur le mur, la génoise, originaire de Gênes, permet d’éloigner les eaux de ruissellement de la façade .Le nombre de rangs est parfois considéré comme un témoignage du statut social : les maisons modestes ont deux rangs, les propriétaires plus aisés en ont trois, quatre et jusqu’à cinq.Dans cette rue, deux maisons ont conservé une poutre sculptée en angle de charpente, représentant l’une, vraisemblablement un dragon ou un bélier et l’autre une drôle de tête de génie protecteur !
Château Courtet : propriété privée qui ne se visite pas, le château remonte au XIIIè siècle ; à noter cependant dans la cour, l’habitation du fermier aux portes et fenêtres en arc de cercle et en encorbellement à l’étage, très rare exemple de construction de ce selon l’historien Robert Bailly.
L’Hôpital : cité dès 1216, il offre l’assistance aux indigents, grâce aux legs et donations qu’il reçoit, et au rôle caritatif des différentes confréries existant alors dans le village : les Pénitents blancs, les Pénitents noirs, dont les chapelles ont disparu. Il abrite aujourd’hui une maison de retraite, EHPAD les Cigales d’une centaine de lits. Son escalier intérieur majestueux est couvert d’un plafond à décor de gypserie.
Rue Cavalerie : ancienne ruelle au pavage restaurée, elle témoigne de l’aspect d’autrefois des artère étroites du village
Rue de la Nassion et remparts : l’appellation nassion vient des nasses déposées dans la Sorgue pour prendre les poissons. Le trou de la Nassion, qui désigne une portion de la rivière avec une profondeur importante, est accessible à partir d’une porte dans les remparts, point de départ de la promenade aménagée et documentée , jusqu’à la passerelle de la Garancine. Les remparts, quant à eux, existant déjà lors du partage de la Provence en 1125, affichent des dimensions remarquables : 1200 m de long, 6 à 8 m de haut et 1.25 m d’épaisseur !
Poterne de la Savine et Passerelle de la Garancine
Couvent des Dominicains
Impasse des Eglantines
Impasse des Roses : à l’angle de l’impasse et de la rue Goujon, un niche abrite une Vierge à l’enfant du XVIIIè, tandis que la niche voisine est désormais vide
Rue des Muets, si étroite qu’il est très difficile de s’y croiser….. et d’y bavarder ! Peut-être l’explication de son nom. Les génoises qui s’y frôlent, à travers lesquelles se découvre le cloche de l’église, lui donnent un cachet particulier.
Les Jardins de la mairie accueillent deux illustres personnages, deux auteurs classiques tout de pierre sculptée sur leur piedestal : Molière et Corneille ! A l’origine, ces statues trônaient devant l’Opéra-Théâtre d’Avignon, mais avec le temps, la ville d’Avignon a préféré les remplacer par des copies. et c’est au Thor, dans les Jardins de la Mairie, que se trouvent désormais ces originaux du 19ème siècle., sculptée par Joseph Brian, pour Molière, et par Jean-Louis Brian, pour Corneille.
Place du chasselas